L’épuisement émotionnel est cet état de fatigue et de perte de motivation intense qui vous tombe dessus un jour. A trop tirer sur la corde, elle finit par céder. A trop vouloir nier les signes qui vous montrent que vous vous perdez, vous finissez au pied du mur.
L’épuisement émotionnel peut être comparé au burn out qui lui est l’épuisement professionnel.
De l’hyper-investissement émotionnelle à l’hyper-sollicitation.
L’épuisement émotionnel ne s’installe pas du jour au lendemain. Tout comme le burn-out, les différentes étapes selon Edelwich et Brodsky (1980) sont : enthousiasme, investissement, stagnation, frustration, démoralisation.
L’accumulation de petits stress d’apparence anodin qui, mis bout-à-bout, finissent par fatiguer, stresser, angoisser. On arrive à saturation.
Pour se relever d’un épuisement émotionnel, il faut savoir mettre des limites. Il faut savoir s’écouter et sortir de son schéma de perfectionnisme, de pression et de projection. Il est important de trouver des ressources (renouer avec des passions par exemple, faire du sport, pratiquer un art) pour compenser la balance entre les sollicitations extérieures et ce que l’on peut produire.
Les différentes facettes de l’épuisement émotionnel
- L‘épuisement physique et émotionnel : impossibilité de vous lever le matin pour aller travailler, vous occuper de votre famille pour passer du temps avec vos amis. Sentiment d’être épuisée, vidée, au bout du rouleau. Ce n’est pas une simple fatigue, mais bien un épuisement des ressources.
- La distanciation affective avec votre travail, votre famille, vos amis : mécanisme de défense vis-à-vis de l’épuisement. Cette distanciation conduit à un total désinvestissements dans les différentes sphères de sa vie
- La saturation et la perte de plaisir. Vous ne trouvez plus de sens à ce que vous êtes en train de faire. Ce n’est pas tant votre vie qui est directement remis en cause mais plutôt votre identité elle-même : « qui suis-je » , « à quoi je serts ».
- Le contraste : impression conscientisée et verbalisée de la différence entre le « avant » et le « maintenant ».
L’épuisement émotionnel appartient à la famille du stress
Il résulte d’un déséquilibre prolongé entre les demandes pesant sur l’individu et les ressources dont celui-ci dispose pour y faire face. L ‘épuisement émotionnel est un stress chronique d’intensité plus ou moins forte mais d’une durée suffisamment longue.
Les conséquence de l’épuisement émotionnel
- fatigue, perte d’énergie
- troubles du sommeil
- perte ou prise de poids
- humeur dépressive, anxiété, culpabilité, irritabilité, sentiment de désespoir et d’impuissance, pensées suicidaires
- difficulté de concentration, perte de mémoire
L’épuisement émotionnel n’est pas une dépression. Contrairement aux dépressifs, les personnes épuisées ont la capacité, malgré la fatigue, de prendre du plaisir dans des activités annexes lorsque celles-ci sont sans rapport avec le contexte de leur épuisement.
Néanmoins, l’épuisement émotionnel peut conduire à la dépression.
Comment arrive-t-on à l’épuisement émotionnel ?
Perfectionnisme, pression, projection. 3 maîtres-mots de l’épuisement. L’hyper-investissement est un leitmotiv pour atteindre la perfection.
- Perfectionnisme
Conscience professionnelle ou parentale aiguisée, grand sens du devoir, les personnes sujettes à l’épuisement émotionnel se remettent souvent en question et sont extrêmement exigeantes par rapport à elle-même.
- Pression
Le perfectionnisme est en lien direct avec la pression que l’on se met et que l’on ressent : la pression d’être l’employé modèle, la femme modèle, la mère modèle, l’amie, la fille, la soeur parfaite, celle qui ne dit jamais non, ou la peur d’être renvoyé, licencié, rejeté, pas aimée, toujours vouloir répondre aux exigences des autres…
Cette pression est telle que malgré cette exigence de bien faire, il y a toujours cette forme d’insatisfaction..
- Projection
Le terme projection est à comprendre dans le sens d’anticipation, une prévention du futur. Le fait de s’inquiéter pour l’avenir, fait que vous n’êtes jamais dans l’instant présent et vivez toujours dans l’anticipation et donc vous vous mettez une pression folle pour réussir vos objectifs.
L’épuisement émotionnel et la naturopathie
En plus d’un travail psychologique, il est intéressant de soutenir l’organisme pour rééquilbrer les différentes hormones et neurotransmetteurs.
La première des choses à faire est de vous reposer. C’est simple mais très efficace ! Parlez à vos proches, à vos amies et racontez-leur que vous êtes épuisée. Demandez de l’aide pour faire garder vos enfants, envoyez-les chez les copains, chez les oncles et tantes, les grands-parents… Pensez à vous et à votre santé ne fait pas de vous une égoïste, bien de loin là ! Cela fait de vous une personne responsable.
Vérifiez grâce à une prise de sang si vous ne souffrez pas de carence ni de dérèglement au niveau de la thyroïde. Dans le cas où des « anomalies » seraient repérées, votre medecin saura vous réorienter.
En phytothérapie, j’aime bien utilier le bougeon de cassis le matin. Il stimule les surrénales et donne un petit coup de boost. Le soir, ce sera plutôt bourgeon de figuier. Il tempère le système nerveux et améliore la qualité du sommeil.
Dans le PODCAST Reconnexion Au Naturel #22 , je vous présente 9 plantes pour favoriser la détente en fonction de diverses problématiques. Je vous invite à l’écouter et à voir quelle plante répond le mieux à votre situation.
Le magnésium associé à la vitamine B6 agit sur le système nerveux. Le stress en est un gros consommateur ! Une carence en magnésium se manifeste par des crises de tétanie, des tremblements, une grande fatigue, un moral à plat.
Cohérence cardiaque, sophrologie, relaxation, hypnose, sont autant de technique que vous pouvez mettre en place pour calmer votre mental et lâcher prise.
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